vendredi 18 décembre 2020

2021: une année pleine de vie!

Je pressentais que l'année 2020 serait spéciale, elle a assurément dépassé toutes mes prédictions! J'espère que vous y avez trouvé votre place, que vous avez pu prendre soin des émotions nombreuses qu'elle a suscitées et que les fêtes qui viennent vous offriront l'opportunité de poser tout ça pour démarrer d'un bon pied en 2021.

Le blog a été très calme depuis le confinement comme vous avez pu le constater. Et pourtant l'activité a été au rendez-vous, parfois souterraine comme la germination des bourgeons pendant l'hiver.

Au printemps, les circonstances ont donné naissance aux Ateliers en ligne. Le premier a été une formation de formateurs; toutes les participantes étaient coaches. Une expérience très forte car toutes ont pris les exercices à bras le corps et en ont ressorti beaucoup d'enseignements qui ont enrichi le groupe entier. De beaux souvenirs pour la galerie des Ateliers!

L'autre a été un Atelier de méditation à cheval sur la période de déconfinement comme l'apprivoisement du dégel après l'hiver. Chacun a pu revenir en présentiel au rythme de son confort personnel. Nous avons réussi à méditer à assistance variable, au début tout le monde par écran et petit à petit tous ensemble. Nous avons terminé par une belle journée en silence avec un tour au parc de St Cloud et un déjeuner en pleine conscience aux saveurs décuplées. 

Cet automne, c'est un Atelier solo pour bouger sa vie en pleine conscience qui a réuni une nouvelle équipe. Là encore de belles émotions partagées malgré la distance des écrans. Une meilleure connaissance de la merveille qu'ils sont qui leur offrira je l'espère de belles expériences en 2021.

Et puis l'équipe vit une mue. Nos jeunes coaches étant dans les joies du pouponnage, l'équipe s'est enrichie. 2021 commencera avec un quatuor: Florence Pelletier fidèle de l'aventure et qui enseigne à Nice a été rejointe par Béatrice Beaulieu et Yolène François. Nos deux dernières recrues viennent du monde de la formation et participent à la professionnalisation des supports. 

2021 vous proposera les Ateliers revisités en 5 rencontres plutôt que 13! Recentrés sur ce qui fait leur spécificité: la pleine conscience. Nous aurons sans doute une plateforme commune pour répertorier les Ateliers à venir. Ils seront déclinés selon les cibles. Nous aurons le plaisir de vous les présenter dès qu'ils seront nés!

2020 a beaucoup parlé de peur et de mort. Je vous mets cette belle photo qui illustre comme notre France est belle et comme la vie est enthousiasmante quand nous lui prêtons toute notre attention. Et je vous souhaite de l'audace pour 2021. Nos concitoyens ont besoin de gens qui choisissent la vie, avec joie et dans le temps présent!

vendredi 3 avril 2020

Plein la tête!



Bonjour à tous, comment allez-vous après ces 10 jours de confinement? 

Malgré l'impression d'avoir dû ralentir notre activité nous avons tous fait la démonstration d'un apprentissage rapide de nouvelles solutions de travail et de communication. Nous pouvons nous féliciter, c'était un bel effort.

Nous avons diminué l'usage kinesthésique de notre corps (le trajet de l'ordinateur au frigo étant inférieur à celui qui nous séparait de notre lieu de travail) et au contraire surinvesti notre attention auditive (en passant des heures au téléphone), notre attention visuelle (pour suivre des réunions plus ou moins floues en visioconférence) et notre attention mentale (pour trouver des solutions astucieuses aux nouvelles problématiques en tout genres). Là encore une prouesse d'adaptation.

Nous pouvons aussi parler de la gestion de nos émotions pour faire face aux nombreux imprévus. C'est d'ailleurs assez admirable comme nous sommes passés d'une vie trépidante et libre à des réflexes de guerre et de sobriété en quelques jours. Il est bon d'en faire mémoire pour cultiver l'auto-bienveillance: car si vous vous sentez bousculés ce n'est pas une invention de l'esprit, vous avez été réellement éprouvés. Nous avons dû abandonner abruptement nos projets, nous sommes séparés de nos frères humains; les êtres chers mais même ceux qui ne faisaient que passer dans notre vie nous manquent à présent. L'inquiétude pour la santé des proches n'a épargné personne. Le sentiment d'impuissance, celui de remettre notre futur en d'autres mains qui s'ajoutent à toutes nos problématiques personnelles, nous pouvons comprendre que ce soit un peu la tempête sous nos crânes.

Planifions que cela va encore durer et organisons la résistance.

Il serait regrettable que le déconfinement ne libère que des fous! 

Un petit rappel pour notre santé mentale: il est très important que nous prenions soin de notre équilibre intérieur!

L'équilibre mental (cf la méthode Vittoz) repose sur une bonne balance entre l'émissivité et la réceptivité. Pour rester sains d'esprit nous avons besoin d'alterner la production d'idées avec la contemplation de ce qui est, sans commentaire.

Or la situation actuelle favorise l'usage débridé de la production mentale. Si nous n'y prenons pas garde, nous allons nous épuiser puisque l'émissivité est une posture qui draine l'énergie. Nous allons souffrir de migraines. De petits maux ORL si nous oublions de respirer largement. Si nous sommes sujets à la rumination, les pensées négatives vont prendre le pouvoir. Le découragement risque d'accentuer le "ressenti" de confinement.

Alors il y a urgence à contempler.

Pour ceux qui ont eu la chance de se mettre au vert, la lumière de ce printemps doit largement vous entraîner à pratiquer la contemplation! Continuez sans modération, on n'en fait jamais trop.

Pour ceux qui ont un chien ou un jardinet, les occasions d'aller admirer un cerisier en fleurs ou une rose en bouton sont quotidiennes.

Pour les courageux en appartement, souhaitons qu'un arbre bourgeonnant embellit la vue de votre fenêtre.

Et pour ceux qui ne donnent que sur un carré de ciel, le ciel peut être magnifique comme ce matin où il était pommelé. Si ça se couvre, essayez un joli fond d'écran!

Et pour montrer que rien ne peut nous empêcher de contempler, je partagerai ce témoignage de Mr Pozzo di Borgo (le héros du film des Intouchables) qui atteint parfois des moments de grande joie en contemplant son plafond. Et pourtant ce plafond doit être désespérément blanc. Comme quoi ce qui compte n'est pas l'objet de contemplation mais l'état de contemplation!

Contempler c'est accueillir ce qu'on voit sans faire de commentaire mental. Demeurer face à ce qui est. Juste regarder. Et cela restaure notre énergie.

Chouchoutons notre mental. Sachant qu'il va falloir encore tenir quelques semaines ça devrait même être une ordonnance médicale!

Contemplons, le coeur uni, pour avoir la joie de nous retrouver sains d'esprit! 

lundi 23 mars 2020

Cohérence cardiaque et hésychasme

Mont Athos

J'espère que ce message vous trouve en bonne santé et le coeur au chaud. L'immobilité et l'anxiété pourrait nous faire oublier de respirer largement quand la respiration est le meilleur allié de notre moral. Voici donc un exercice qui allie cohérence cardiaque et attention de l'esprit.

Les pères du désert, au 4ème siècle, se sont préoccupés de l'activité mentale considérée comme la cause de notre perte de Dieu. Toute pensée qui ne mène pas à Dieu en éloigne. Ils ont donc cherché comment rester constamment en présence de Dieu par l'esprit. Leur pratique s'est patiemment transmise et nous revient aujourd'hui par nos frères orthodoxes au travers de la pratique de la prière du coeur. 

Puisque nous avons un peu de temps en ce moment, ce peut être l'occasion de nous plonger dans les Récits d'un pèlerin russe ou la Petite philocalie de la prière du coeur.

Pour garder l'esprit constamment occupé de Dieu ces mystiques lient la respiration à la récitation de la phrase "Seigneur Jésus, Fils du Dieu vivant, prends pitié de moi pécheur". Chacun pourra chercher son rythme propre, je vous propose de reprendre le rythme de la cohérence cardiaque qui est de 5 temps pour l'inspire et 5 temps pour l'expire. Comme l'esprit reste plus facilement attentif à l'inspire on pourra contempler l'air qui entre, et à l'expire réciter la phrase qui tient tout juste sur les 5 temps. 

La première partie de la phrase est un mouvement de lâcher prise de celui qui reconnaît que le monde est mené par plus grand que lui et s'en émerveille. La seconde partie de la phrase est une acceptation de ses limites et de sa petitesse. Mais par cette répétition de la phrase complète, l'être ne reste pas sur sa petitesse et est ramené chaque fois vers la grandeur.

En variante, on peut aussi réciter la première partie de la phrase sur l'inspire et la seconde sur l'expire.

Ou accueillir Jésus sur l'inspire et s'offrir à lui sur l'expire.

Ces mystiques consacraient, et certains le font encore aujourd'hui, leur vie à dompter leur esprit pour s'unir à Dieu de façon permanente et connaître ainsi la joie de la rencontre dès leur existence terrestre. Sans prétendre vivre à une telle unisson, la pratique de cet exercice vous offrira les bienfaits de la cohérence cardiaque, à savoir le repos immédiat des émotions, combinés à un recentrage de l'attention (qui peut être bienvenu pour donner sens à notre confinement).

Bon exercice!

mardi 17 mars 2020

Journal de bord du confinement


Nous vivons des heures historiques qui valent la peine d'être inscrites dans notre mémoire collective. Nous serons heureux un jour de relire nos émotions à chaud et sans doute ne manquent-elles pas depuis quelques jours car nous devons lâcher ce que nous avions prévu, nous devons accueillir l'insécurité financière et nous habituer à l'incertitude de quoi demain sera fait. Pourvu que ce message vous trouve tous en bonne santé et entourés physiquement ou téléphoniquement.

Pour vivre au mieux ce confinement, je vous propose de choisir un joli carnet et d'y consigner tout ce que cette situation exceptionnelle éveille en vous.

A chacun son style. Si vous êtes bon narrateur, vous serez peut-être publié un jour et si vous n'avez pas d'ambition littéraire, aucune importance, ce carnet sera un soutien psychologique pour poser tous les soubresauts que vit votre coeur chaque jour.

Pour ma part, chaque jour je consacre une page aux émotions douloureuses ou déstabilisantes et je porte un smiley triste en haut de page. Sur la page suivante je dessine un smiley qui sourit et j'y dépose toutes les joies inattendues provoquées par le confinement. 

😟Nous sommes des êtres émotifs, nous avons déjà été perturbés par ces trois jours de mise en place car il nous a fallu en réaliser toutes les conséquences pratiques. D'autres surprises sont à prévoir. N'attendons donc pas pour prendre soin de nous, jour après jour, pour nous garder dans l'énergie et la sérénité.

😀Repérons les pépites offertes par ce temps imposé. C'est la pratique de la gratitude dont les bénéfices innombrables ont été prouvés par la science. Je vous souhaite d'y trouver plaisir. Cet exercice fait particulièrement de bien si on suit le processus suivant: reprendre les beaux événements du jour, en revivre les émotions qui ont nourri notre coeur et décider de les fixer dans la mémoire.

Cela transforme ce confinement contraignant en période historique:
Vous écrivez l'histoire pour les enfants à venir. 
Vous prenez soin de vous tout de suite. 
Vous devenez le soutien de ceux qui ont le coeur triste, affolé ou découragé.

mardi 10 mars 2020

Dualité ou non dualité telle est la question


Notre époque est passionnante; elle est marquée par une grande soif spirituelle et une quête qui ne ménage pas ses efforts. Elle se caractérise aussi par une méfiance fondamentale dans les religions et le désir de rechercher par soi-même, d'expérimenter et d'avancer ainsi en prenant appui sur les fruits ressentis dans le quotidien.

La méditation est entrée dans les foyers et sa pratique est souvent quotidienne ce qui est à saluer car elle demande un vrai engagement. Elle peut souvent être ingrate et nous mettre face à notre tumulte mental.

L'enquête menée par Jean-François Barbier-Bouvet Les nouveaux aventuriers de la spiritualité montre la grande imprégnation de la vision bouddhiste dans la quête de nos chercheurs de sens. Et cela n'épargne pas les chrétiens. Car nous sommes tous devenus curieux et n'hésitons pas à aller fouiller les autres religions dans l'espoir d'enrichir la nôtre.

Avoir en tête clairement les différentes visions de l'homme permet de méditer sereinement.

Méditer est un outil merveilleux pour faire le ménage intérieur de nos pensées désordonnées, de nos émotions douloureuses et des bobos qui nous gâchent le quotidien.

Pour celui qui a une vision bouddhiste de la vie, nous faisons partie d'un monde incréé et nous sommes partie du Tout. Notre vision est pour l'instant altérée par la souffrance et la méditation nous apprend à laisser passer les souffrances et prendre assez de recul pour découvrir l'illusion du moi. De cette façon, vie après vie, nous pouvons alléger notre âme et espérer nous rapprocher de la délivrance. L'idéal est de retrouver la non dualité. La méditation est un outil mais aussi un point central de cette auto-salvation.

Pour celui qui a une vision religieuse de la vie où tout aurait été créé par un créateur, nous sommes créatures et nous sommes résolument dans la relation avec ce créateur donc dans la dualité. Nous pouvons certes travailler sur nous-mêmes mais le salut est inatteignable et il nous sera offert par générosité. La relation est un élan vers un être d'amour. La méditation est un outil pour rendre l'homme à sa plénitude d'être créé. Elle mène à un bien-être intérieur. Mais quand son ami bouddhiste atteint le bonheur infini, l'homme religieux aspire à l'amour. La méditation ne mène pas directement à l'amour. La prière y mène.

Une fois la chose posée, chacun pourra mettre toute son ardeur à méditer ou prier sans craindre de faire autre chose que ce qu'il croyait faire! 


lundi 2 mars 2020

Avoir la tête ailleurs c'est dangereux!

Allez, un dernier mauvais réflexe mental qui raccourcit nos chers télomères qui prennent soin de la durée de vie de nos cellules: la dispersion mentale.

2 psychologues d'Harvard (Matthew Killingsworth et Daniel Gilbert) ont interrogé plusieurs milliers de personnes sur leur degré d'attention et sur celui de leur satisfaction. L'enquête démontre que les gens passent la moitié de leur journée à penser à autre chose qu'à ce qu'ils sont en train de faire. Et qu'ils se sentent moins heureux quand ils ne sont pas attentifs. La dispersion mentale mène le plus souvent à des pensées négatives ou au désir d'être ailleurs et produit un malaise dans les moments qui suivent.

Nos 2 chercheuses ont étudié l'implication de cette dispersion sur les télomères et patratra, l'impact sur les télomères se confirme!

Vivons heureux vivons attentifs! 

Ca tombe bien les Ateliers lancent un nouveau parcours. Celui-ci a de particulier qu'il ne réunit que des coachs. Nous allons pouvoir pratiquer ensemble ce que cette étude développée sur 5 posts nous encourage à faire:
  • accueillir les pensées qu'elles soient négatives ou pas car elles ne sont que des pensées en même temps qu'elles sont le signe que nous sommes bien vivants!
  • éradiquer la mauvaise humeur qui favorise la démission plutôt que la responsabilité créative
  • développer la prudence vis-à-vis des pensées négatives qui découragent alors qu'il y a tellement de belles idées qui font du bien!
  • cesser de ruminer comme des bovins pour nous émerveiller devant la vie comme des enfants!
  • rester attentifs car la vie nous appelle ici et maintenant!
Nous allons savourer chaque instant avec gourmandise et nous vous embarquons dans l'aventure! Avec nous, quittez ces habitudes toxiques qui raccourcissent la vie et cultivez la joie!

mercredi 26 février 2020

Ruminer c'est vache pour la santé!



Eh oui, la rumination est la quatrième cause de détérioration des télomères. La rumination diffère du pessimisme qui choisit un angle de vue négatif devant les événements, en ce qu'elle fait tourner des pensées négatives en boucle. La rumination ne résout pas les problèmes, elle amène à davantage de rumination. Le mental prend le contrôle et occupe la place. Evidemment nous ne ruminons pas des pensées bienfaisantes, ce serait trop facile, mais des pensées négatives qui produisent du stress. Ce stress demeure dans le corps bien après l'événement déclencheur sous la forme de pression sanguine, d'un rythme cardiaque élevé et d'un haut niveau de cortisol. Et notre pauvre nerf vagal, dont la fonction est de nous aider à retrouver le calme et de veiller sur notre coeur et notre appareil digestif, n'en peut plus!

Nos 2 chercheuses ne font que confirmer ce que la médecine chinoise affirme depuis des temps anciens: la rumination et la rate sont liées. 

La rumination peut commencer avec trop de soucis ou de travail intellectuel, ce qui n'a rien de rare mais qui demande de la prudence mentale pour ne pas en arriver à des difficultés de concentration et d'apprentissage, des pertes de mémoire, des pensées confuses, des difficultés à s'endormir et des troubles digestifs sévères!

Déjouez la rumination comme les autres manœuvres du mental! En remettant le mental à sa place.

Ne laissez pas toute la place à vos problèmes. Faites-en aux petits clins d'œil de la vie et pratiquez la gratitude. Vous trouverez sur Internet un excellent parcours nommé Le miracle de la gratitude. 


Cette semaine, STOP à la rumination et faisons comme les vaches: allons admirer le printemps qui pointe le bout de son nez!

vendredi 7 février 2020

Vous avez dit problème?


Vous avez dit problème?

Le pessimisme est le troisième mode de pensée qui affecte notre durée de vie. Les télomères n'aiment pas les idées noires, ça les empêche de lutter contre la maladie.

Hum, qu'est-ce être pessimiste? Peut-être bien penser que tous les événements qui nous bousculent sont par essence désagréables et nuisibles. Un pessimiste met toute son énergie à les éviter ou à s'en débarrasser et il a bien raison!

Dans la même situation, l'optimiste qui a gardé un regard curieux, retient son jugement pour laisser le temps à l'événement une chance de se révéler instructif.

Il croit que c'est l'inattendu qui apporte la vie, comme la lumière se glisse dans les failles. A la limite, quand tout va bien, c'est un peu trop calme, il n'aime pas trop beaucoup ça; serait-il en train de contrôler la situation? Parce qu'une vie sous contrôle c'est moins risqué mais c'est à mourir d'ennui. Il y manque la petite note de folie qui met en énergie. 

Ainsi, le vrai optimiste se réjouit chaque fois que le pessimiste se renfrogne!

Si vous pensez être pessimiste essayez la formule du président: "en même temps"! Vous venez de rater votre train? "en même temps" votre week-end totalement désorganisé pourrait être l'occasion de faire des rencontres, de prendre du temps pour vous, de devenir créatif. Vous vous desséchez au bureau? "en même temps" cette insatisfaction sera peut-être la goutte d'eau pour déborder du vase et aller explorer d'autres chemins...

Partez en enquête du positif caché derrière ce que vous appelez problème. Vous ne serez jamais déçus!


jeudi 30 janvier 2020

La mauvaise humeur c'est pas bon pour la santé!


Pour faire suite au dernier post qui mettait en garde contre l'évitement des pensées négatives, le deuxième mécanisme mental préjudiciable à notre durée de vie est la mauvaise humeur! (cynical hostility)

Quand non seulement vous rouspétez dans la file du supermarché mais que vous soupçonnez les autres d'avoir pris la place devant vous! Quand décidément vous trouvez que les autres manquent de bienveillance et vous pourrissent la vie!

Non seulement les télomères qui veillent sur notre jeunesse en pâtissent mais aussi le télomérase, un enzyme dont l'objet est de protéger nos télomères et qui s'épuise.

Les personnes de mauvaise humeur ne répondent plus de façon adéquate au stress. Normalement un coup de stress provoque un pic de cortisol qui revient rapidement à la normale. Les études montrent que la mauvaise humeur use la capacité à réguler la pression sanguine qui reste à un niveau élevé longtemps après un stress.

Chez les hommes cette disposition se cumule souvent avec peu de connections sociales et moins d'optimisme, les femmes sont en moyenne moins hostiles mais s'exposent ainsi à la dépression. Sans parler des risques cardiovasculaires et des problèmes de métabolisme qui augmentent les chances de mort précoce! 

Par quoi remplacer la rouspète alors? 

Réalisez que l'émotion est en vous et que vous en êtes la première victime. Il est temps de revoir votre opinion sur autrui pour votre propre santé. Les autres ont-ils besoin d'être coupables pour expliquer vos problèmes? Victimiser ne vous permet-il pas de démissionner? Résoudre soi-même ses difficultés développe la créativité et donne le sentiment de reprendre sa vie en main.

Croyez que vous pouvez fortement influencer votre environnement en sollicitant la part de lumière de vos interlocuteurs. Testez l'impact de vos sourires et cherchez le cocasse de toute situation désagréable, ce serait bête de mourir pour avoir fait la tête!

jeudi 16 janvier 2020

Faire l'autruche ça fait vieillir!


C'est le résultat d'une recherche américaine très sérieuse (d'Elizabeth Blackburn et Elissa Epel)!

L'évitement des pensées négatives fait partie des 5 modes de pensées qui affectent nos télomères. Ces télomères hérissent l'extrémité de nos chromosomes et déterminent la vitesse à laquelle nos cellules vieillissent. La découverte de ces 2 chercheuses est que les télomères sont à l'écoute de nos modes de vie (alimentation, sport) et de notre façon d'accueillir la vie et les émotions. 

Suggèrent-elles que nous devrions nous faire du mal avec nos pensées blessantes au lieu de vite activer des pensées douces et de passer à autre chose? Les participants au parcours de méditation trouvaient la démarche contre-intuitive! 

Pourtant le fait de nier les pensées négatives alourdit la "charge cognitive" du conscient qui emploie une partie de ses ressources à gérer ce stock indésirable et se trouve à court pour accueillir les émotions suivantes.

Or les émotions ont pour fonction de nous adapter au temps présent en nous alertant sur les dangers et les peines (ou les joies et l'émerveillement!). Si nous sommes conscients d'être bousculés, notre liberté nous appelle à prendre soin de nous et à changer la situation (ou pas!).

Si nous esquivons les émotions négatives, notre vie devient atone. Nous sommes protégés de la souffrance mais aussi du sentiment d'être vivants. A terme c'est un choix qui ramène à la souffrance. Il vaut mieux prendre en charge nos émotions, les observer et savoir qu'elles passeront, car nous restons dans l'observation des sensations sans laisser le mental en faire son os à ronger (ce qui à coup sûr rallongerait la durée de vie de l'événement).

Accepter de nous laisser bouger par nos émotions c'est aussi une motivation à bouger notre vie. Les émotions sont un moteur de vie. Les événements indésirables sont éprouvants mais instructifs. Ils nous décentrent et nous font essayer de nouveaux chemins plus vivants.

Mettre la tête dans le sable ne mène pas à la lumière, tandis qu'accepter d'être bousculés et d'écouter ce que nos émotions ont à nous dire nous garde dans le rythme de la vie. All right then, bring it on!