vendredi 25 février 2022

 







4/5 Laisser le réel sauver l’agresseur

Curieusement, la victime est toujours prompte 
à excuser l’agresseur. 
Elle se donne pour mission de le faire revenir à la raison. 
Par expérience, cette soumission pour éviter les conflits 
en attendant que tout s’arrange, ne résout rien. 
Pourquoi ? parce qu’elle ne confronte pas l’agresseur 
à l’inacceptable de ses mots ou de ses gestes.
Tandis que verbaliser ce qui est inacceptable 
ramène au réel celui qui vient de mal agir. 
Nul n’est exempt de conscience et chacun entend la vérité. 
Une personne en état normal se reprendra facilement. 
A celle qui n’a pas prévu de se reprendre, 
savoir que son attitude va être révélée au monde 
sera un choc salutaire. 
Si même cela ne fonctionne pas, 
il est temps de partir pour vous protéger.

mardi 15 février 2022

 












3/5 Revenir à son cœur pour émettre plus fort que l’attaquant

Veillons à toujours être solidaire de notre cœur, 
de notre essence, 
de cette partie intouchable qui nous rend unique.
Prenons le temps d'observer sa logique propre.
Si nous y sommes fidèles, c'est rassurant.
Devons-nous craindre davantage l'avis des hommes
ou la conviction de notre coeur?
Celle-ci est notre contribution au monde. 
Peut-être peu valorisant sur le contenu
mais nécessaire sur le processus: 
votre savoir-être permet à l’autre d’exister. 
Cette compétence préserve les relations humaines.  
Vous voilà devenu indispensable ! 
Et enraciné plus solidement que vous ne le pensiez!


mardi 8 février 2022


 










2/5 Phénomène dissociatif et non-séparation

Peut-être faites-vous partie des personnes qui, 
face à l’agression verbale, expérimentent 
un vide mental qui laisse le champ à l’interlocuteur. 
Au sentiment de nullité incurable se mêle 
une colère mal identifiée et un sentiment flou d’injustice.
Une fois en sécurité, c’est comme si votre cerveau reboutait.
Vous comprenez ce qui s’est joué mais c’est trop tard.
On appelle cela un phénomène dissociatif :
afin d'éviter la souffrance qu’il reconnaît, 
l’organisme disjoncte le mental pour sauver l’ensemble
et prend le parti du plus fort comme si c'était plus sûr.
C’est la double peine : vous souffrez et 
vous vous désertez pour rejoindre le camp adverse. 
Vous donnez raison à l’attaquant. Puisque vous êtes si nul.
La réponse tient à cultiver la non-séparation : 
attaqué, vous prenez intérieurement votre défense. 
Que l’autre attaque votre valeur ne prouve pas que 
vous ne valez rien mais que l’autre attaque. 
Aux abris donc pour sauver le trésor : 
la merveille que vous êtes que personne n’a le droit de blesser.

mardi 1 février 2022


 















Un cadre pour protéger la relation :

Vous êtes peut-être comme moi sensible aux agressions verbales. 
Voici quelques idées simples pour encadrer la relation. 


1/5 Refuser l’agression

Attaquer à l’arme blanche est réprimé par la loi.
La parole assassine, elle, n’a pas de statut juridique.
L’agresseur connaît son impunité et peut continuer.
De son côté, la victime souffre et se sait exposée à souffrir encore.
Voici donc un équipement de survie pour personne sensible.
Tout échange combine contenu et processus : 
vous abordez un sujet (contenu), 
votre interlocuteur se sent en danger personnel, 
il ne répond pas sur le sujet 
mais de façon masquée à son besoin de sécurité 
en vous mettant minable. Tuer avant de mourir.
Circonstance atténuante : son processus est un réflexe.
Sommes-nous pour autant condamnés à le subir ? 
Que pouvons-nous faire ?
Démasquer le processus c’est le désarmer.
Mettons la lumière sur le processus : « je te sens tendu »
Rendons à l’autre son problème : « quelque chose ne va pas ? »
Essayons de caser notre propre philosophie de l’échange : 
« on peut tout se dire tant que c’est avec bienveillance ».
Recentrons enfin sur le sujet : 
« on en était à chercher une solution ».
Si la démarche vous paraît insurmontable,
commencez par décider que toute agression 
est par définition inacceptable,
vous serez étonné de l’impact sur votre posture!