jeudi 30 janvier 2020

La mauvaise humeur c'est pas bon pour la santé!


Pour faire suite au dernier post qui mettait en garde contre l'évitement des pensées négatives, le deuxième mécanisme mental préjudiciable à notre durée de vie est la mauvaise humeur! (cynical hostility)

Quand non seulement vous rouspétez dans la file du supermarché mais que vous soupçonnez les autres d'avoir pris la place devant vous! Quand décidément vous trouvez que les autres manquent de bienveillance et vous pourrissent la vie!

Non seulement les télomères qui veillent sur notre jeunesse en pâtissent mais aussi le télomérase, un enzyme dont l'objet est de protéger nos télomères et qui s'épuise.

Les personnes de mauvaise humeur ne répondent plus de façon adéquate au stress. Normalement un coup de stress provoque un pic de cortisol qui revient rapidement à la normale. Les études montrent que la mauvaise humeur use la capacité à réguler la pression sanguine qui reste à un niveau élevé longtemps après un stress.

Chez les hommes cette disposition se cumule souvent avec peu de connections sociales et moins d'optimisme, les femmes sont en moyenne moins hostiles mais s'exposent ainsi à la dépression. Sans parler des risques cardiovasculaires et des problèmes de métabolisme qui augmentent les chances de mort précoce! 

Par quoi remplacer la rouspète alors? 

Réalisez que l'émotion est en vous et que vous en êtes la première victime. Il est temps de revoir votre opinion sur autrui pour votre propre santé. Les autres ont-ils besoin d'être coupables pour expliquer vos problèmes? Victimiser ne vous permet-il pas de démissionner? Résoudre soi-même ses difficultés développe la créativité et donne le sentiment de reprendre sa vie en main.

Croyez que vous pouvez fortement influencer votre environnement en sollicitant la part de lumière de vos interlocuteurs. Testez l'impact de vos sourires et cherchez le cocasse de toute situation désagréable, ce serait bête de mourir pour avoir fait la tête!

jeudi 16 janvier 2020

Faire l'autruche ça fait vieillir!


C'est le résultat d'une recherche américaine très sérieuse (d'Elizabeth Blackburn et Elissa Epel)!

L'évitement des pensées négatives fait partie des 5 modes de pensées qui affectent nos télomères. Ces télomères hérissent l'extrémité de nos chromosomes et déterminent la vitesse à laquelle nos cellules vieillissent. La découverte de ces 2 chercheuses est que les télomères sont à l'écoute de nos modes de vie (alimentation, sport) et de notre façon d'accueillir la vie et les émotions. 

Suggèrent-elles que nous devrions nous faire du mal avec nos pensées blessantes au lieu de vite activer des pensées douces et de passer à autre chose? Les participants au parcours de méditation trouvaient la démarche contre-intuitive! 

Pourtant le fait de nier les pensées négatives alourdit la "charge cognitive" du conscient qui emploie une partie de ses ressources à gérer ce stock indésirable et se trouve à court pour accueillir les émotions suivantes.

Or les émotions ont pour fonction de nous adapter au temps présent en nous alertant sur les dangers et les peines (ou les joies et l'émerveillement!). Si nous sommes conscients d'être bousculés, notre liberté nous appelle à prendre soin de nous et à changer la situation (ou pas!).

Si nous esquivons les émotions négatives, notre vie devient atone. Nous sommes protégés de la souffrance mais aussi du sentiment d'être vivants. A terme c'est un choix qui ramène à la souffrance. Il vaut mieux prendre en charge nos émotions, les observer et savoir qu'elles passeront, car nous restons dans l'observation des sensations sans laisser le mental en faire son os à ronger (ce qui à coup sûr rallongerait la durée de vie de l'événement).

Accepter de nous laisser bouger par nos émotions c'est aussi une motivation à bouger notre vie. Les émotions sont un moteur de vie. Les événements indésirables sont éprouvants mais instructifs. Ils nous décentrent et nous font essayer de nouveaux chemins plus vivants.

Mettre la tête dans le sable ne mène pas à la lumière, tandis qu'accepter d'être bousculés et d'écouter ce que nos émotions ont à nous dire nous garde dans le rythme de la vie. All right then, bring it on!