jeudi 21 février 2019

Le clin d'oeil de pleine conscience

Un repas en pleine conscience


Un parcours de méditation de pleine conscience inclut une journée complète en silence et sans contact visuel pour expérimenter l'état de réceptivité du mieux possible. Une aventure surprenante mais finalement très intuitive.

Au milieu de cette journée, nous prenons le temps de partager un repas. Nous étions l'autre jour, autour de la table, sans parler ni échanger du regard. Les plats avaient été préparés avec de beaux légumes, la présentation était soignée et colorée. L'expérience a été une explosion de saveurs, une grande communion entre les participantes et une joie profonde.

Mastiquer avec application réhausse le goût des aliments.
Un repas dégusté reste en mémoire dans les papilles.
Manger doucement donne le temps au cerveau de l'estomac de détecter les aliments qu'il va devoir digérer et de s'y préparer. 
Pour faciliter l'exercice, quelques ingrédients savoureux valent mieux qu'un mélange trop complexe. 
L'estomac n'a pas de dents! La bouche a pour mission de mastiquer, l'estomac de transmettre la richesse des aliments au corps entier par le sang.
Une nourriture bien mastiquée nourrit davantage.
L'estomac a le temps d'évaluer quand il est arrivé à satiété et de nous prévenir.
Les gros qui mastiquent maigrissent, les maigres qui mastiquent se renflouent!
Finies les digestions douloureuses et endormantes.
Mastiquer conserve la fermeté du visage au long des ans.

Et surtout, un repas pris en pleine conscience est source de joie.

Le repas le plus simple devient un festin de Babette!

Mastiquer c'est la santé! et c'est le titre d'un petit livre à retrouver dans la rubrique Coups de cœurs.

mardi 12 février 2019

Le clin d'oeil de pleine conscience

La pleine conscience rend libre


Libre des choses, libre des autres, libre de soi.

C'est l'objet d'une des rencontres du parcours de méditation.

Cette liberté questionne: si on se détache des biens matériels que fait-on de la notion de transmission? Si on se détache de ceux qu'on aime, devient-on indifférent? Et se détacher de soi est-il nécessaire quand on a déjà une piètre opinion de soi?

La réponse de la pleine conscience : 

Quand nous vivons totalement l'instant présent, nous aimons nos biens matériels pour la grâce qu'ils apportent à ce même instant. Par exemple: une maison permet de se retrouver, de célébrer, de bâtir une famille, de collectionner de beaux souvenirs, de se ressourcer. Ce sont des biens immatériels qui survivent à la perte de la maison. Le cœur peut vivre sereinement sa possession. De toute façon, un bien matériel nous restreint dans l'espace et dans le temps, or notre coeur est fait pour la joie d'un héritage plus vaste.  

Quand nous sommes totalement présent à l'autre dans la rencontre, nous avons vu que nous lui apportons la vie, nous l'autorisons à exister tel qu'il est, les erreurs du passé et les angoisses du futur n'ont pas leur place. Ce n'est pas le moment de juger. Nous sommes vivants, quelques instants, ensemble. La rencontre devient une chance.


Libre de soi? Il faut être totalement vide de soi pour être totalement disponible à l'autre. C'est possible quand nous nous connaissons assez pour ne pas prendre nos faiblesses pour des zones dangereuses mais des occasions de rencontre et nos zones de lumière comme de l'énergie qui participe à construire le monde. Ne pas rester empêtré dans la contemplation désolée de soi mais tourner le regard vers la vie et vers les autres. Vers le Divin. Certes nous sommes peu de choses mais est-ce un problème? la joie se trouve non dans la contemplation de son nombril mais dans le fait d'être bien vivant!