Mon enfant intérieur a du talent!

La semaine dernière nous avons vu que sommeille en chacun de nous le petit enfant que nous étions à la naissance, qui, innocent, exprimait spontanément son être profond. Cette spontanéité avait été mal reçue. Ce refus avait été source de violence intérieure. Cette blessure avait amené notre enfant à se méfier de sa spontanéité pour privilégier une relation plus efficace et moins exposée.

Malgré tout, même inconsciemment, la nostalgie de notre spontanéité perdue demeure.

L'ennéagramme est un modèle de personnalités qui suggère que, l'être humain, suite à cette blessure, a rétréci sa vision du réel à 1/9ème du tout.

Plus il se sent mal et plus il se raccroche à sa notion réduite. Et plus il développe un comportement compulsif. Son enfant intérieur est tout recroquevillé.

Mais lorsqu'il est bien, qu'il se sent en compétence, reconnu ou tout simplement en sécurité, il change de personnalité sans s'en rendre compte.

Et il va piocher dans le profil de personnalité qui s'autorise la spontanéité interdite. L'enfant intérieur super-héros pointe son nez!

Alors, si vous avez réussi la semaine passée à vous reconnecter à votre enfant intérieur, il a bien dû vous souffler ce qui lui avait fait de la peine et ce qu'il aurait voulu explorer: être léger? agir avec le cœur? braver le jugement des autres? créer l'instant présent en liberté? faire confiance à la vie? croire qu'elle est surabondante? oser être soi et proposer ses désirs? s'accorder la faiblesse ou l'erreur?

Mon enfant intérieur était lucide, aujourd'hui j'essaie de l'écouter et de lui faire de la place pour lui rendre son talent!

Je prends soin de mon enfant intérieur

Mon enfant intérieur c'est mon enfance qui reste tapie au plus profond de moi.

C'est la trace de mon innocence perdue: les émotions de l'enfant que j'étais qui arrivait sur Terre totalement confiant en la perfection du monde et de ses parents et qui fit ses premières expériences douloureuses.

Nos parents sont eux-mêmes nés, quelques années plus tôt, avec le même émerveillement. Ils ont vécu la même déception et c'est autour de cette déception qu'ils se sont construits. Le jour de notre naissance, nous nous sommes trouvés pris d'entrée dans la solidarité de l'imperfection: accueillis dans des bras blessés, nous avons immédiatement reçu la blessure.

Sans aucun doute!

Ce thème fait suite au précédent sur l'acte conscient, la posture de réceptivité et celle d'émissivité.

En pleine réceptivité, j'abandonne toute ambition de transformation, j'accepte ce qui est et je me connecte au sentiment d'être. Ce qui, paradoxalement, remet chaque chose à sa juste place et permet à l'énergie de circuler.

En posture d'émissivité, je produis des pensées qui se sont construites en comparant, en classant des données par ordre d'importance et en remettant en question la croyance en cours pour affuter la vérité. Son outil prinicpal est le doute.

Comme toujours, rien n'est bon ou mauvais en soi. Cela dépend de ce que l'on veut en faire.

L'acte conscient et l'état d'innocence

L'acte conscient réussi offre un mouvement de balancier équilibré entre la réceptivité et l'émissivité.

Je suis en réceptivité quand j'accueille ce qui est, tel qu'il est, sans jugement, quand je suis totalement à ce que je fais et quand je suis incarné par mes 5 sens. Je suis en émissivité quand je produis une pensée. Cette activité est exclusivement mentale, elle est dans l'ordre analytique, elle juge pour améliorer ce qui est.