lundi 15 mai 2017

Sans aucun doute!

Ce thème fait suite au précédent sur l'acte conscient, la posture de réceptivité et celle d'émissivité.

En pleine réceptivité, j'abandonne toute ambition de transformation, j'accepte ce qui est et je me connecte au sentiment d'être. Ce qui, paradoxalement, remet chaque chose à sa juste place et permet à l'énergie de circuler.

En posture d'émissivité, je produis des pensées qui se sont construites en comparant, en classant des données par ordre d'importance et en remettant en question la croyance en cours pour affuter la vérité. Son outil prinicpal est le doute.
Comme toujours, rien n'est bon ou mauvais en soi. Cela dépend de ce que l'on veut en faire.


Cette semaine nous traitions de la timidité dans la relation et du péril vécu par l'estime de soi quand il s'agit de parler en public.

Le doute se traduit alors par: "serai-je à la hauteur de mon interlocuteur? Comment le public va-t-il me juger? "

Quand le doute m'assaille, j'ai clairement perdu le contact avec l'acte conscient qui se résume à vivre un moment ensemble et à partager sur un sujet. Je suis parti dans mon mental.

Si je reste arrimé au temps présent, je m'ouvre à l'autre (ou au public) tout en gardant mon attention sur notre échange. Ce qui était ressenti comme un danger mortel où la compétition va forcément en laisser un au tapis, à l'image de la traversée d'un funambule qui doit à tout prix atteindre le pilier d'en face, devient comme une dance où les pas de chaque danseur apportent quelque chose à la chorégraphie d'ensemble.

Le doute est le produit du petit vélo. Il n'a aucune réalité concrète. Il est créé de toute pièce par mon mental et par celui de ceux qui me font face. Il questionne la vérité mais n'aboutit jamais à une réponse définitive et de toute façon pose la mauvaise question car il ne s'agit pas d'être parfait mais de participer. La bonne question est : qu'est-ce que j'apporte dans l'échange?

Ainsi, quand il me coûte d'aborder une personne ou un public, je me rappelle que le doute ne me sera d'aucune aide pendant l'échange. Je choisis comme slogan intérieur "sans aucun doute!". Je concentre mon énergie sur le sujet et l'enthousiasme que je sais y mettre. Je relègue le doute pour après.

L'acte conscient est choisi, il est senti, je peux décider de le vivre avec puissance. Il ne peut jamais être un échec car il est un moment de vie en soi.




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