Voici quelques tips pour survivre
bravement à l’épreuve, et mieux encore, pour découvrir le plaisir qu’il y a à
partager un message avec d’autres.
Tout est encore affaire de pleine
conscience : tout va bien tant que je suis à 100% sur le sujet et que j’y
maintiens mon auditoire. La panique surgit lorsque j’autorise ma pensée à
s’alimenter de suggestions négatives sur ma compétence et ma légitimité. Les
choses se compliquent aussi si je laisse au public le loisir de prendre de la
distance avec le sujet et de me juger. C’est alors que nous empruntons les
flèches extérieures qui déclenchent le processus anxiogène.
·
Je suis
centré : je suis incomplet, je ne sais peut-être pas parler comme mon
chef que j’admire, soit, mais j’apporte quelque chose de particulier au monde.
C’est cela que j’offre. Je parle avec mon style.
·
Je suis
un cadeau puisque ma présentation va permettre aux autres de mieux
envisager un sujet. D’une certaine façon je les fais grandir. Je suis mentalement
dans un mouvement qui va de l’intérieur vers l’extérieur. Je constaterai que ce
mouvement est générateur d’énergie quand son opposé la draine.
·
Ce qu’ils feront de mon cadeau ne m’appartient
pas. Ma part dans cette affaire est de rendre bien compréhensif le sujet
abordé. Je suis simple transmetteur.
·
It is not about me. Même si ma présentation
n’est pas bien perçue, cela ne remet pas en cause ma valeur personnelle. C’est
le travail qui aurait besoin d’être amélioré. Je ne me mets pas en jeu.
·
Je prends
la main : puisque malgré tout, toutes sortes d’émotions gravitent autour
du sujet, je cesse de les subir, c’est moi qui les crée. Pour cela, j’émets ma
phrase positive, je recentre sur le sujet, je propose mon enthousiasme et ma
vision.
·
Je vibre :
pour chaque sujet je trouve ce qui me fait vibrer, même si je dois défendre le
budget de mon service qui me paraît peu vibratoire. Parce que le public
reçoit toujours l’enthousiasme même s’il n’adhère pas sur le fond. Et qu’il
excuse alors volontiers les fragilités sur la forme. Le public a besoin de
vibrer. Si j'aborde les détails, je fais appel au cortex de ceux qui m'écoutent et je les
incite à juger, tandis que si je sollicite leur cerveau limbique, ils auront l’impression d’adhérer par plaisir et avec tout leur être. Ils
me seront gré de les avoir faits se sentir plus vivants.
·
J’expose le
fil rouge de ma présentation clairement pour « signer » un contrat d’attention. Mes interlocuteurs
n’ont aucune obligation à m’écouter. Si je mets à plat le programme, ils vont
pouvoir caler leur effort d’écoute.
·
J’habite
l’espace en prenant le temps d’ancrer mon corps au sol, de déployer mes
épaules, de respirer profondément, et puis aussi en prenant possession
visuellement de l’espace physique, et en intégrant mentalement tous ceux qui
sont présents. Car je m’apprête à entamer un moment de vie et que nous le
vivrons tous ensemble.
Rien de tel que l’entraînement
pour dédramatiser. Après plusieurs présentations, on s’ouvre au
plaisir de la relation. En fait, la prise de parole en public c’est
l’opportunité de vivre quelque chose avec d’autres. Ces autres qui bénéficient
de la présomption d’être intéressants puisqu’ils m’impressionnent. Ainsi, à
mesure, je me détourne de moi qui constitue un problème, pour me tourner vers
ceux que je vais rencontrer et qui pourraient bien enrichir ma journée.
Ça vous paraît un peu
facile ? Essayez, vous verrez on devient accroc du micro.
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