Lorsque quelqu'un me blesse, c'est tout un processus mental qui se met en marche. Tout d'abord, je suis blessé parce que mon mental a étiqueté l'événement comme blessant. Puis mon corps traduit cette pensée en émotion et me voilà assailli de ressentis douloureux. Si j'en prend acte et que je les accueille avec bienveillance, ils pourront passer doucement. Mais si mon mental les prend en charge, c'est parti pour un long circuit sans issue.
Parce que si j'ai réellement été agressé, ma tête ne pourra pas faire comme s'il ne s'était rien passé. Ce serait renier son job qui est d'analyser, de comprendre et de décider. Le salut vient donc d'ailleurs: pour pardonner et repartir, je vais passer par mon corps.
Je dois faire comprendre au mental que l'enjeu n'est pas d'établir la vérité à tout prix mais de retrouver la paix. J'ai besoin de guérir pour repartir dans la vie et savourer mon présent. Comme son nom l'indique, le présent est un cadeau. Et mon présent et moi sommes faits pour la vie.
Qu'est-ce que signifie concrètement passer par mon corps? C'est tout simple. Certains le font en position du lotus en haut d'une montagne mais vous pouvez déjà vous faire beaucoup de bien, le soir, entre vos oreillers et sous la couette. Le moment de se coucher est un moment propice pour prendre soin de soi.
Essayez donc de lâcher votre petit vélo mental, vous verrez que vous ressentirez comme un poids tomber dans votre corps et une grande fatigue. Vous êtes sur la bonne voie; c'est le corps qui sait très bien où il a logé toutes les émotions de la journée et qui n'en peut plus. Il ne vous reste qu'à respirer doucement, en portant votre attention bienveillante sur les parties de vous qui sont lasses ou douloureuses. Ce petit traitement tous les soirs vous offrira de belles nuits réparatrices.
Cette semaine, je prends soin de moi, avec douceur.
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